
Après que Microsoft eut coulé des capsules de serveurs en mer en 2015 et 2016 lors de premières expériences, un centre de données a été coulé en 2018 au large de l’archipel écossais des Orcades, qui abrite douze baies de serveurs et devait rester sous l’eau jusqu’à cinq ans.
Dans le cadre du projet Natick, Microsoft avait coulé un total de 864 serveurs avec une capacité de stockage de 27,6 pétaoctets dans une capsule fermée à un peu moins de 36 mètres de profondeur. Maintenant que la capsule a été récupérée, Microsoft décrit le projet de naufrage des serveurs en mer comme une bonne idée car, entre autres choses, ils sont fiables et pratiques, mais aussi utilisent l’énergie de manière durable.
Les avantages d’une capsule serveur à une profondeur de près de 36 mètres par rapport aux centres de données terrestres sont notamment la température relativement constante et basse, la faible humidité et donc la moindre corrosion des composants. La capsule était remplie d’azote sec. Microsoft analyse actuellement l’évolution de cette situation au fil du temps. Les composants seront maintenant également apportés à Redmond et y seront examinés.
Ces capsules de serveur permettent de construire des centres de données là où ils sont nécessaires, selon Microsoft, afin de pouvoir fournir un stockage local dans le nuage, ce qui est aussi parfois important compte tenu des lois locales sur la protection des données.
Un taux d’échec nettement plus faible que sur terre
Cependant, la maintenance des serveurs est moins pratique, car elle est tout simplement impossible. Les pannes de matériel n’ont pas pu être réparées pour les serveurs en mer. Si un serveur est totalement ou partiellement défaillant, il doit être laissé défectueux dans la capsule. Un verrou élaboré permettant aux techniciens d’accéder aux serveurs n’était pas prévu. Cependant, le taux de défaillance des serveurs sous-marins s’est avéré nettement plus faible que sur terre. Selon Microsoft, il ne représentait qu’un huitième du taux d’échec habituel. L’absence d’intervention humaine sur le matériel (voisin) était également un avantage dans ce cas.